Écrit, composé et enregistré sur une période de 9 mois « A Thousand Doors, Just One Key » est bien plus qu’un coup d’essai. Au préalable, le musicien autodidacte avait enregistré non loin de 9 albums : autant de recherches, d’expérimentation, de remises en question et d’appropriation des outils qui lui étaient proposés. Si ce disque ne se doit, en aucun cas, être apparenté à la résultante d’un processus de création en période de confinement, force est de constater que la situation actuelle y résonne étrangement.
Très sensible aux timbres et aux textures sonores, la couleur joue un rôle essentiel dans la musique de Feldup. Mais malgré cet amour de la couleur, ces sonorités brutes gorgées d’arrière-plans mélancoliques révèlent des tonalités en noir et blanc où l’expressivité des sentiments est peu à peu distillée.
Les compositions de Feldup sont des hymnes et célébrations solitaires qui ne demandent qu’à s’ouvrir au monde.
Au-delà d’être assumées, les influences du jeune musicien sont ici revendiquées. Chacun les reconnaitra. Au fil de ces titres, hymnes et célébrations solitaires qui ne demandent qu’à s’ouvrir au monde, on perçoit l’hommage rendu à ses illustres ainés. Et cet hommage, cette reconnaissance sont les signes tangibles d’une étonnante maturité.