Originaire de Leeds, David Gedge decide d’arrêter ses études supérieures de mathématiques pour se consacrer entiérement à la musique. Un premier single autoproduit et pressé à 500 exemplaires « Go Out And Get ‘Em Boy » marque la naissance des Wedding Present (David Gedge : chant, guitare – Peter Salowska : guitare – Keith Gregory : basse – Shaun Charman : batterie). Le soutien de la presse spécialisée et surtout de l’animateur de la BBC1 John Peel permet au groupe de se forger rapidement un belle notoriété. En 1987, leur premier album « George Best » connaît un succès immédiat (plus de 70 000 exemplaires vendus).

Tout en gardant un farouche esprit d’indépendance, The Wedding Present décroche un contrat avec la major compagnie RCA et enchaîne en 1989 un mini-album « Ukrainski Vistupi V Johna Peela » et un second véritable long format « Bizzaro ». Leur troisième album « Seasmonster » (1991) enregistré dans le Minnesota par Steve Albini consacre définitivement la formation, un disque taillé dans la roche, où alternent accalmies et expérimentations bruitistes, austérité et fougue. En 1992, David Gedge décide de sortir un 45 tours vinyl par mois (en face A un inédit, en B une reprise), titres compilés à l’occasion des « Hit Parade 1 & 2 ».

Ayant signé sur le label Island, le groupe sort un nouvel album en 1994 (« Watusi ») produit par Steve Fisk, pionnier de la scène rock avangardiste de Seattle et reconnu pour ses travaux avec Nirvana, Soundgarden, Pavement, Low ou encore les Sreaming Trees. En perte de vitesse, The Wedding Present publie « Saturnalia » (1996) sur le label indépendant Cooking Vinyl. Mais dès 1997, David Gedge dissout le groupe pour se consacrer à un nouveau projet « CINERAMA » épaulé par sa compagne Sally Murrell (premier album « VA VA VOOM » en 1998).

Sa récente séparation avec S. Murrell provoque chez David Gedge un besoin radical de remise en question et de changement. Composé à Seattle et Chicago avec Simon Cleave (guitariste sur « Saturnalia » et avec CINERAMA à partir de 1999) et enregistré sous la houlette de Steve Fisk, « TAKE FOUNTAIN » marque le grand retour des Wedding Present (les avions nous quittés ?), un album tendu, nerveux mais mélodique.