Rubik

“Lors de la composition de ce nouvel album notre première source d’inspiration fut un impressionnant mur de brique que le groupe a côtoyé chaque jour”, explique Artturi Taira, chanteur et guitariste des finlandais de Rubik.

Ce mur c’est l’intérieur de la Maison de la Culture à Helsinki, ancien cinéma des années 1950, œuvre de l’architecte, adepte du fonctionnalisme, Alvar Aalto, construit à l’origine pour accueillir le parti communiste finlandais et désormais reconverti en studios d’enregistrement. Et le contraste entre les musiciens cloîtrés dans ces pièces sombres et fraiches, coupés du monde extérieur, et la ville qui connaissait alors les jours les plus étouffants d’un été scandinave exceptionnellement chaud, fut propice pour le groupe à la création d’une atmosphère quasi mystique.

Champion du contre-pied et des chemins tortueux, Rubik a depuis ses débuts cherché à combiner sens naturel de la mélodie et volonté de passer ses compositions à la moulinette, de triturer et de cisailler les sons.

Salué par la critique, “Dada Bandits” (Talitres, 2010) dévoilait en France la pop libre, exaltante et multicolore de nos finlandais ; ou comment s’autoriser le chaos pour mieux maitriser celui-ci. “Solar” ce nouvel opus ne déroge pas à la règle et brille de perles mélodiques malicieuses, de cuivres chauds et de chœurs hypnotiques.

Produit et enregistré par le groupe lui-même, “Solar” fut mixé par Ben Allen (Animal Collective, Deerhunter, Gnarls Barkley). Boulimiques de tournées, subjuguants sur scène de par leur alchimie bien rythmée, Rubik effectuera une petite série de dates françaises fin mai.