• Forest Fire

Biographie

Dans l’anonymat le plus complet, repéré uniquement par quelques passionnés du web aux choix éclairés, Forest Fire offrait il y a quelques semaines encore son premier album « Survival » en téléchargement gratuit (édité à l’origine en juin 2008 sur le micro label Catbird Records). « L’affaire du siècle » proclame la Blogothèque. On ne dira pas le contraire.

Les membres du groupe étant séparés géographiquement, ‘Survival’ fut enregistré sur une période de huit mois à la fois à Brooklyn, New York (côte est) et Portland, Oregon (côte ouest). De longues intervalles séparèrent les différentes sessions studio et nombreuses chansons restèrent ainsi en suspens pendant plusieurs semaines. La plupart d’entre elles furent enregistrées dans les conditions du live, 5 prises à peine, peu de moyens techniques, aucun sentiment d’urgence. Puis chacune fut triturée, modifiée avec une obsession quasi maniaque.

« Cet album porte la marque d’une certaine intégrité stylistique, importante pour chaque membre du groupe, à un moment donné de notre existence » analyse Mark Thresher. Synthétiseurs fantômes, cuivres étouffés, noirceur et poésie des textes, compositions drapées d’instruments divers (mandoline, violon,..), produit par Adam Splittler avec un savoir faire artisanal incontestable, ce premier opus dégage un véritable sentiment d’insouciance et de liberté.

Disque touffu et riche, ‘Survival’ se dévoile à l’origine comme une succession de scènes, d’instants saisis, qui brillent au final par leurs cohérences et leurs implications. Hymne entêtant (‘Fortune Teller’), divine complainte languissante (‘Sunshine City’), tensions velvetiennes (‘Promise’), ou le sentiment d’avoir là un album auquel on restera attaché longtemps.

Forest Fire : Mark Thresher, Nathan Delffs, Adam Splittler et Myisha Battle. Avec les participations de Colin Anderson, Emily Anderson, Nick Delffs, Sharon Van Etten, Mayhaw Hoons, Ben Sanabria, Jeremiah Stewart, and Natalie Stomann


Discographie
Survival

Album , CD
Tal-047 — 2008



    • Survival
    • Album , CD
    • Tal-047 — 2008

    « Trois fois rien. Trois fois plus d’intégrité. Trois fois peu d’accords pop-country trop entendus. Trois raisons de bâtir des châteaux de sable soniques sur une déconstruction polyphonique…Ce bijou d’un quatuor, trait d’union Brooklyn- Portland, déride au scalpel artisanal une americana botoxée. Désosse l’indie-folk pour le ramener à son essence primitive. Exalte une low-fi de maréchal-ferrant à coup d’air frais, d’insouciance, d’irradiance. L’inverse du sirop d’érable mainstream qui a servi de fil rouge à une année 2009 pancake décongelé. Sorti en téléchargement gratuit via Catbird Record, retaillé cette année via le label bordelais Talitres, Forest Fire tient de la pépite. Les rares chanceux de la Route du rock de Saint-Malo en gardent une marque au fer rouge. Rencontre du troisième type, Velvet Underground (tré)passé à la moulinette de Silver Mount Zion remixé Silver Jews. » C. Losson, Libération, les disques de l’année 2009.

    « Forest Fire, l’affaire du siècle – Cela commence sans chichi, un accord folk sur une première guitare, une deuxième tintinnabulant à l’arrière. La chanson s’appelle ’I make Windows’ et on pourrait la croire sortie de vieilles archives, enregistrée par les Stones un soir de paresse, sur un vieux canapé pourri, après une session d’enregistrements d’Exile on Main Street. Il y a dans cette chanson d’intro une nonchalance générale, un sentiment de liberté et d’insouciance qu’on croirait difficilement possible aujourd’hui. Un morceau sans contrainte, pris au vol, chacun souriant et fermant les yeux après avoir chanté sa part. » Chryde, La Blogothèque

    « Lente plainte acoustique à voix féminine à tomber par terre (Sunshine City), courte incursion acoustico-bruitiste fulgurante (Promise), morceau de fin de soirée au bal des cœurs brisés (le superbement titré She’s Building Something Out Of Me), pedal steel digne du plus valeureux des cowboys (Thru My Gloves) ou encore joyeuse embardée pop aux guitares qui folâtrent (I Make Windows) ; vous le citez, Forest Fire vous l’offre. » Eric F., Millefeuille

    « Survival est de cette race d’album où il se produit un accident magnifique qu’on ne saurait expliquer. » Pinkushion


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