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21 novembre 2013

Talitres – Hiver 2014 – Nouvelles signatures : Micah P Hinson / The Callstore

MICAH P HINSON

« The Gospel Of Progress » : en cette fin d’année 2004 on aurait donné assez cher pour abriter l’univers tortueux mais oh combien beau de cet inconnu texan. Ceci retourne drôlement. Peu importe son histoire, les compositions suffisaient à elles-mêmes, écrites à l’orée d’un nouveau millénaire mais également ancrées quelques décennies plus tôt. Soit ce qu’on cherche et ce qu’on aime : une musique hors du temps et des modes, à la fois ancestrale et terriblement actuelle.

Au fil des albums et des années on a suivi, avec quelques légers décrochages, les apparitions de Micah P Hinson, petite comète américaine dont on attendait le passage à la fois avec joie et avec anxiété. Jusqu’à ce que celle-ci se rapproche, jusqu’à ce que nos chemins se croisent.

Deux ans déjà que l’on égraine et que l’on étrenne les titres de son nouvel album (est-ce le 7e ?). On est élevé à bonne école, quelques londoniens rêveurs nous tartinent une attente belle mais qui relève aussi parfois du supplice. Ce sont nos totems, nos cairns, nos boussoles, nos petits cailloux blancs.

« Micah P Hinson And The Nothing » pour boucler une décennie (soit une ligne), et rebondir sur une suivante. Sortie le 17/02/14. Et entre ‘The Gospel’ et ‘The Nothing’ cette même intemporalité, cette même beauté foudroyante, ce même sentiment que ses chansons sont proches et lointaines, ici et là-bas. On donnerait cher pour ne pas le perdre.

THE CALLSTORE

Le Royaume Uni. Un exil ?

De ce breton trentenaire, The Callstore aka Simon Bertrand, installé à Londres depuis 15 ans on sait beaucoup…et très peu.

Fin 2010, le collectif Telescopage avait eu la bonne idée d’inclure dans sa compilation volume #3 ‘Begging Oh My Darling’ : un morceau capiteux et hypnotique. Depuis, on savait que nos oreilles n’allaient plus lâcher prise. Ce chant distant qui touche le cœur, cette fragilité palpable, cette mélancolie magicienne étaient pour nous.

« Save No One » premier album, composé seul, enregistré et produit par Simon Bertrand lui-même, avec au fil de ces longues heures quelques fines trouvailles (les sections rythmiques programmées sur une Play Station), est un condensé, un fourmillant univers, un grand disque bancal et profond qui joue à l’équilibriste sur une corde tendue. Issu ce premier morceau « The Letting Go » ballade arrache tripes.

The Callstore « Save No One » :: : 1. Intro – 2. Lovers Lane – 3. Come On Then – 4. Thou Shall Be Broken – 5. Each To Their Own – 6. Sad Sometimes – 7. The Departed – 8. In Between Tricks The Magician Bows – 9. Pointless Hearts Continue – 10. The Letting Go – 11. Rich Man – 12. Above And Beneath Your Feet.